Le mouvement naturel qui pousse les Maçons à se rassembler, à se retrouver, à partager des valeurs identiques, à se reconnaître, est maintenant totalement enclenché.
Comme nous l’avions pressenti, il était évident pour les Frères déçus par les « systèmes » mis en place pour les diriger, les soumettre, les faire rentrer dans un moule (complètement contraire à tout ce que l’étude de l’esprit de la Maçonnerie pouvait leur apprendre), qu’il faudrait à nouveau, un jour, se reconnaître et s’assembler.
L’enthousiasme qui est naturellement celui du nouvel initié, persuadé de faire partie d’un mouvement qui devrait lui permettre de s’améliorer, de s’affranchir, de s’éduquer est souvent « douché » par la suite quand il s’aperçoit qu’au contraire, on lui demande de se soumettre, de payer et de se taire. Que n’avons-nous pu entendre comme « niaiseries », le mot est faible, pour qualifier les explications que nous donnaient des pseudos « très, très grands quelque chose » pour justifier ces soumissions. Ce type de phrase : « tu dois obéir à l’Ordre », « on est dans un ordre »…etc., on nous l’a servi à satiété, et comme cela ne veut pas dire grand chose, c’était un bonheur de l’entendre, avec des accents pétris de componction, énoncés par des courtisans avides de ramasser, au passage, quelques miettes de pouvoir.
Pour se ressourcer, retrouver les valeurs inhérentes à la Franc-maçonnerie, le passage par la case Loge Libre et Souveraine était une bonne solution.
Retrouver la valeur originelle des mots, leur sens, se poser les questions : quel est réellement l’engagement maçonnique ? Quel doit-être le comportement du Maçon dans la vie de sa Loge ? Dans la vie tout court ? Pour pouvoir répondre à tout cela, il était nécessaire de retrouver la quiétude de sa Loge et surtout d’éviter les contacts avec les « chefaillons de tous poils » pour pouvoir réfléchir en paix. Cet exigeant travail fait, les Maçons peuvent à nouveau réfléchir sur la meilleure solution à adopter pour maintenir un lien entre les Loges, donc à quel type d’obédience ils peuvent se rapprocher en toute confiance. Nous disons bien à « quel type d’obédience ils peuvent se rapprocher » et non à « quel type d’obédience ils peuvent adhérer », simplement pour la bonne raison qu’on adhère à une Loge et que celle-ci travaille, éventuellement, sous les auspices de l’obédience de son choix, c’est la Loge donc qui doit adhérer à l’obédience et certainement, pas directement le Frère.
Nous savons bien aujourd’hui pourquoi certains ont modifié ce cheminement, certainement pas pour le bonheur des frères, ne vous faites aucune illusion.
La Loge, est la base, le creuset, le réceptacle où le Frère doit s’épanouir en toute quiétude et celle-ci doit le rester, sans avoir besoin de se soumettre à une quelconque hiérarchie, plus ou moins compliquée, qui se permet d’interférer dans la vie de la Loge.
Nos Loges, au sein (je l’espère, le plus tôt possible), de La Grande Loge Européenne de la Fraternité Universelle (tous ces mots ont un sens), gardent totalement leur liberté de recevoir qui bon leur semble. Qui donc peut s’arroger le droit de décider pour elles qui est bon à fréquenter ou pas ? Celui qui se le permet doit certainement avoir des accointances particulières avec le GADLU, pour se permettre de tels dictats.
Pour nous, au sein de notre Fraternité, un Maçon est un Homme Libre, toute l’éducation Maçonnique doit, du reste, lui permettre de se libérer, de s’élever et aucun pseudo « gourou » ne doit pouvoir occulter cette liberté. Que certains, au nom de quelques projets « politiques » s’amusent à le faire, grand bien leur fasse, c’est leurs problèmes, mais ce n’est pas une raison pour que nous soyons forcés de les suivre dans cette direction.
La Loge garde en permanence son libre choix de recevoir ou pas, ceux qui la visitent, il est du devoir, simplement, du VM de veiller à ne pas troubler l’harmonie de celle-ci. Les Frères sont assez grands pour décider avec qui ils veulent travailler ou pas. Nous défendons, becs et ongles, l’idée que l’obédience doit être un lien entre les Loges et ne doit surtout pas s’immiscer dans la vie de celles-ci, elle a par contre le devoir de s’assurer que les Loges qui la composent respectent les valeurs communes, choisies librement par tous.
« On ne paie jamais trop cher le privilège d’être son propre maître »