Ce concept, la « liberté du Maçon », qui est normalement la base même de l’appartenance à notre vénérable et ancienne institution, est-il de mise au sein de la Grande Loge Européenne de la Fraternité Universelle ?
Un Maçon Libre dans une Loge Libre et souveraine est resté en permanence le souci principal de ceux qui ont bâti les fondations de cette Obédience.
Comment peut-on rester un homme libre si nos comportements sont dictés par des gens, qui n’ont aucune qualité à le faire, mais qui le font quand même et en abusent ?
Quand on se permet de se mêler de la vie des autres, il faut avoir mandat pour le faire, sauf bien sûr, si on est un gourou dans une secte !
Aujourd’hui, nous assistons à des comportements bizarres, des Sœurs et des frères s’autocensurent, n’osent pas visiter leurs autres « congénères », se cachent éventuellement pour le faire, ont peur que des « chefs » l’apprennent et les sanctionnent (au fait, quelles sont ces fameuses sanctions ?). Ces comportements sont amusants quand ils sont le fait de personnes, qui par ailleurs, exercent des responsabilités dans leur vie profane et là, ils sont complètement « infantilisés »quand on parle de maçonnerie.
Par quel subterfuge peut-on amener des personnes saines d’esprit à obéir aveuglément à des consignes qui vont à l’encontre de leur libre arbitre, de leur liberté ? La réponse est « le serment », et là d’habiles manipulateurs mettent le serment maçonnique à toutes les sauces et surtout prétendent que le serment est fait à l’obédience et par extension aux dignitaires de l’ordre.
Le serment à l’origine était, avant tout, destiné à préserver la confidentialité du mot du maçon (par la suite les secrets du maçon) et pour cela il en était la meilleure caution. C’est bien pour cela, que ce serment était porté sur ce qui était de plus sacré aux différentes époques (prêté devant dieu, sur la bible, sur les statuts généraux de l’ordre, sur le glaive symbole de l’honneur, devant le Grand Architecte de l’Univers qui est Dieu, sur un livre sacré, sur un livre blanc…etc.).
Le serment ainsi que le signe qui le rappelle, annonce avant tout, que nous créons, le temps de la tenue, un espace sacré et ceci jusqu’à la clôture des travaux par notre propre volonté ; ce n’est en aucun cas un signe d’allégeance à quelques dignitaires que ce soit.
Et pourtant, nous voyons des Sœurs et des Frères qui s’estiment sous domination, parce qu’elles ou ils, ont prêté ce fameux serment.
Cette manipulation mentale n’est bien évidemment pas de mise au sein de nos Loges Libres et Souveraines, les Sœurs et les Frères adhèrent à la Loge et c’est seulement celle-ci, si elle le souhaite, qui adhère à l’obédience. Les Sœurs et les Frères ne payent évidemment pas de capitation à l’obédience et gardent une totale liberté d’aller où bon leur semble.
C’est leur liberté de Femmes ou d’Hommes libres de juger qui mérite le qualificatif de Frères ou de Sœurs, qui en possèdent les vertus et surtout, elles ou ils, n’ont besoin de personne pour juger qui est respectable ou ne l’est pas ! Les derniers événements, la presse, les tribunaux ont démontré que des gens que les obédiences pyramidales leur imposaient comme Maçons, parfois et souvent estampillés « dignitaires », étaient tout sauf des maçons.
Notre liberté est trop précieuse pour l’aliéner en Maçonnerie, c’est du reste complètement opposé aux valeurs que nous défendons ; pour notre propre dignité soyons fiers et vigilants et ne nous laissons surtout pas berner par les marchands du temple !