La Franc-Maçonnerie « spéculative » qui a connu un grand essor en Europe au XVIII°siècle, a toujours été accompagnée par cet art libéral qu’est la musique.
Cette époque est contemporaine de W.A. MOZART, qui était un frère très actif, en plus de son métier de compositeur. Mozart est, entre autre, un des premiers Franc-Maçons à avoir pensé à la mixité dans les ateliers. Ceci étant, le maître n’a que très peu composé de musiques dédiées aux rituels maçonniques. Mais l’on en compte quelques unes, et nous remarquerons que La Flûte Enchantée est un opéra rempli de symboliques maçonniques et alchimiques.
À cette époque, on initiait les musiciens à tour de bras ; la musique était donnée par une « Colonne d’Harmonie Vivante ». De nos jours, les CD et autres ordinateurs ont remplacé les musiciens. Mais la musique est toujours présente lors des Tenues et des cérémonies d’initiation.
L’Architecture qui a donné à la Franc-Maçonnerie nombre de symboles, a beaucoup de points communs avec la musique. Mais le plus important est son aspect initiatique. En effet, les arts
nécessitent un soucis d’apprentissage, une obligation d’un travail sans relâche et un devoir de transmission. Il suffit de se pencher sur l’analyse des fugues de J.S. BACH (par exemple) pour avoir la révélation de l’aspect grandiose de la musique. Notons aussi le cas de Iannis XENAKIS qui, formé à l’architecture, est devenu un des plus grands compositeurs de musique expérimentale du XX° siècle.
La Musique Occidentale est très symbolique. Elle repose sur 3 piliers : la Mélodie, l’Harmonie et le Rythme. Elle comprend 7 notes naturelles, et 5 altérations (12 notes). Cette forme artistique nous vient de la nuit des temps. Mais sa transmission écrite est issue du haut moyen-âge grâce aux moines et au plein-chant grégorien. La musique sacrée et la musique populaire ont donc « grandi » ensemble. Les bâtisseurs opératifs du moyen-âge étaient déjà très proches des musiciens de leur temps, ne serait-ce que pour les soucis acoustiques des églises et des monastères.
Hormis Mozart, Franz Listz et Jean Sibelius (entre autre) furent initiés aux mystères de notre Ordre. Listz fut moins assidu après son entrée dans les ordres, mais il ne démissionna point. En revanche, Sibelius consacra toute sa fin de carrière à composer presque exclusivement de la musique rituelle maçonnique. Mais l’esprit d’humilité et de discrétion qui caractérise les Franc-Maçons fait que beaucoup de musiques rituelles sont anonymes.
Bien entendu, chaque rite a ses petites particularités quant au choix de sa musique et à son utilisation : la corne-muse est de rigueur dans certains ateliers écossais, en Finlande, Sibelius est à l’honneur , à Vienne c’est Mozart …
Vous pouvez visiter le Musée virtuel de la musique maçonnique