Documentaire SECTES TUEUSES

La Franc-maçonnerie est-elle une secte ? oui, non, un peu…

Lorsque nous définissons la Franc-maçonnerie, à un profane qui frappe à la porte du temple, nous avons l’habitude de préciser très vite et cela de manière très assurée : la FM n’est pas une secte !

Comment définir une secte ? relisons les différentes définitions d’une secte :

« Un groupe dans lequel on pratique une manipulation mentale qui entraîne endoctrinement, contrôle de la pensée, viol psychique, destruction de la personne et de la famille, voire de la société (A.D.F.I.). »

 « Un mot à peu près impossible à définir avec exactitude. D’une façon générale, c’est un groupe totalitaire dans lequel le fondateur est celui qui sait tout, sans autre preuve que sa parole. Ses dirigeants jouissent de la vie et les adeptes travaillent, exploités comme des esclaves au mépris de toute législation sociale, quand ce n’est pas dans la misère psychologique. Conséquences: familles brisées ou dépouillées, jeunes vies ruinées, suicides parfois atroces, délabrement psychique…Le message généralement proposé dénonce les valeurs fondamentales de la civilisation moderne: esprit critique, tolérance, respect de la personne humaine, liberté démocratique, croyance en la volonté individuelle, l’initiative, l’action, le progrès
(Roger Ikor). »

« Groupe visant par des manœuvres de déstabilisation psychologique à obtenir de leurs adeptes une allégeance inconditionnelle, une diminution de l’esprit critique, une rupture avec les références communément admises (éthiques, scientifiques, civiques, éducatives), et entraînant des dangers pour les libertés individuelles, la santé, l’éducation, les institutions démocratiques( Selon la Commission parlementaire française d’enquête sur les sectes). »

          Le mot secte a d’abord désigné soit un ensemble d’individus partageant une même doctrine philosophiquereligieuse, etc. soit un groupe plus ou moins important de fidèles qui se sont détachés de l’enseignement officiel d’une Église et qui ont créé leur propre doctrine. Une secte peut aussi désigner une branche d’une religion, une école particulière. En ce sens, ce mot n’a rien de péjoratif.

Cependant, ce terme a pris une dimension polémique, et désigne de nos jours un groupe ou une organisation, le plus souvent à connotation religieuse, dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou malveillants par le reste de la société. Généralement, les responsables de ces groupes sont accusés d’une part de brimer les libertés individuelles au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s’approprier leurs biens et de les maintenir sous contrôle, et d’autre part d’être une menace pour l’ordre social.

Cette connotation négative de « secte » est récusée par la plupart des groupes visés, ainsi que par certains juristes et sociologues. Pour dénoncer des activités éventuellement néfastes de certains groupes, l’expression dérive sectaire est devenue récemment la formule officielle de certaines structures gouvernementales comme la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) en France.

Enfin, le mot « sectaire » est passé dans le langage courant et désigne une personne fermée à toute discussion, prompte à rejeter autrui, à le mépriser et à le catégoriser (Wikipédia). »

           Pour simplifier, lorsqu’il y a « dérives sectaires », est toujours présente, la volonté de «brimer les libertés individuelles au sein du groupe» et sous-jacent, un intérêt financier ou politique. C’est évident que le risque de glissement vers le qualificatif de « dérives sectaires » pour certaines structures est toujours possible si les « bornes » établies ne sont pas claires.         

Soyons donc pleinement rassurés, dans notre pratique personnelle, au sein de la Fraternité Universelle, nous sommes totalement éloignés de ces définitions. Pas de «gourous», pas d’intérêts financiers, des bornes claires et précises, la pratique de la maçonnerie peut se faire tranquillement sans aucune de ces interférences.

Pour totalement et définitivement nous rassurer, dans notre jeune et belle obédience, nous avons décidé que les adhérents ne verseraient aucune cotisation à l’obédience, ce qui, de plus, est la normalité, car ils sont uniquement membres de la Loge. Nous insistons particulièrement sur ce point car c’est la garantie totale de la liberté et de la souveraineté de nos Loges, les frères sont uniquement membres de la Loge.

          Pour nous, c’est la Loge qui adhère à l’Obédience que choisissent librement ses membres ; c’est donc celle-ci, qui règle la cotisation (pour info, actuellement, 15€, par an et par Loge) ; cela exclut totalement l’arrivée éventuelle de « rapaces ».

Nous n’avons, du reste, pas toujours bien compris cette manie de vouloir participer à ériger une puissance financière en demandant aux membres de cotiser des sommes, très largement au dessus d’un montant symbolique, uniquement pour assurer le bien être des dirigeants. Pour tous ceux qui dirigent ces structures, on peut les comprendre, mais pour tous les autres !

La tentation de « bien vivre » aux frais de la collectivité est une tendance toujours présente, pour ceux à qui à on permet cette possibilité, mais ce type de comportement n’est pas acceptable pour un Maçon. Dans d’autres structures, pourquoi pas, si tout le monde s’en arrange, mais certainement pas en Maçonnerie où la finalité est autrement plus noble.

          Nous avons bien compris pourquoi ce n’est pas toujours le cas, la tentation de puissance, de garder le contrôle, de pouvoir intervenir sur la vie des membres des Loges est trop forte. Il faut bien avouer que c’est tentant de pouvoir diriger une puissance financière, de pouvoir prétendre à interférer dans le profane, de peser sur la politique éventuellement, mais est-ce la vocation des maçons de vouloir le faire ?

Pour nous, bien évidemment, c’est clairement « NON », mais nous avons fort bien compris que pour certains autres, c’était essentiel.

C’est bien la raison pour laquelle, chacun doit pouvoir choisir librement sa voie, son chemin, c’est ce que nous avons du reste fait. Pas question de suivre les directives d’un « gourou » quelconque, pour nous imposer des contraintes, pour suivre notre cheminement maçonnique souhaité.

Pas question d’une influence extérieure pour imposer ou interdire des fréquentations que les membres de la Loge ont librement décidées, entre eux.

Pour répondre à la question initiale, nous pouvons affirmer que c’est totalement et définitivement « NON » pour notre Obédience de la Fraternité Universelle.