Comment qualifier aujourd’hui la Franc-maçonnerie ?
Comment expliquer à des profanes ce qu’elle est vraiment ?
Comment expliquer ce qu’est un Maçon, ce qu’il fait de particulier pour mériter ce titre ?
Le titre de Maçon suffit-il pour le définir ?
Les textes d’origine, les constitutions, les lands marks, les anciens devoirs…, nous démontrent, amplement, que ceux qui ont construit la Franc-maçonnerie poursuivaient de très nobles desseins. Ils mettaient en place quelque chose de totalement différent des autres institutions existantes, au-delà d’un rôle de protection, ils avaient pour objectif de tenter d’ennoblir l’homme, de le faire progresser, évoluer en tant qu’individu, le rendre meilleur et cela en lui permettant de travailler dans un espace apaisé, loin des fracas et du bruit du monde extérieur, du monde profane.
Cette ambition est bien sûr présente dans d’autres organisations, religieuses ou autres, mais elles ont, presque toujours des objectifs prosélytes et tentent souvent d’imposer, parfois même, si besoin par la force, leurs propres idées, leurs dogmes.
La Franc-maçonnerie s’est appuyée sur la Tradition Abrahamique dont les trois branches Judaïsme, Islam, Christianisme sont les trois pierres de fondation, mais expurgées des aspects dogmatiques.
La Franc-maçonnerie, bien au contraire, n’impose pas, ne force pas ; elle tente d’expliquer, d’amener chacun à rechercher, en lui, ce qui est le meilleur. Pour que cela ait une chance de se réaliser, il faut un espace serein où les passions se retirent, où les ambitions, les égos, les métaux sont totalement mis à l’écart.
Les discussions religieuses, les discussions politiques, les ambitions de pouvoir, les visées affairistes doivent être combattues en permanence sinon, il n’y a aucune chance d’espérer réussir ce travail personnel. Il est tellement difficile de nous améliorer individuellement, mais cela est possible avec l’aide de tous nos Frères.
Ce n’est, bien évidemment pas, ce que nous pouvons observer dans beaucoup d’organisations se qualifiant de « maçonniques » ; bien sûr, la fraternité y a largement sa place, les rituels plus ou moins « re-bricolés » aussi, mais le fracas des passions est malheureusement omniprésent !
Dans ces conditions, l’alchimie ne peut se réaliser convenablement.
Nous pouvons donc rechercher, un mot à la mode, pour donner un qualificatif à ces comportements, opposés aux valeurs que nous sommes supposés défendre : le mot « décomplexé » n’est pas plus mal qu’un autre. Il est moderne et il est même probable que certains y verront un symbole qualitatif.
Ce mot est utilisé par les politiques de « tous poils » pour expliquer des retournements politiques, pour justifier parfois des dragages en eaux troubles ; ce mot est aussi utilisé par des acteurs des « raouts » médiatiques, pour surprendre, pour faire le « buzz » !
Plus grave, sans doute, ce mot sert, au nom d’une pseudo liberté de façade, à propager sur le net, des rumeurs, des dérapages verbaux, avec tout ce qui s’y rapporte de dangerosité extrême.
Le qualificatif « décomplexé » peut donc, sans aucun doute, s’associer à toute forme de pratique maçonnique, où les principes moraux originels ont progressivement disparu. Quand la politique, la religion, l’affairisme, les ambitions, le « clubisme », sont présents dans des Loges, on peut, pour qualifier ces comportements, utiliser ce mot qui permet ainsi de pouvoir se définir entre-nous.
Pas d’inquiétude cependant ; s’il existe des maçons décomplexés, ce n’est pas pour autant que les autres seraient le moins du monde complexés. Les Maçons (tout court) sont des hommes fiers de leur appartenance.
On peut donc définir des maçonneries dites « décomplexées ». Ce constat peut être fait par tout homme libre, sans préjugé, sans à-priori, simplement en observant le comportement de frères qui semblent avoir des attitudes totalement éloignées de ce que nous sommes supposés voir en Loge.
Si nous ne choisissons pas nécessairement le type de maçonnerie que nous pratiquons car le rite et l’obédience sont très souvent ceux de notre parrain, rien ne nous oblige par la suite à des pratiques dites maçonniques qui ne nous conviendraient pas. Le propre de l’Education Maçonnique est de faire des Maçons Libres, appartenant à des Loges Libres et Souveraines, tous ceux qui tentent d’expliquer autre chose ont quelques intérêts à ce qu’il n’en soit pas ainsi.
Alors mes Frères, « décomplexés », ou pas ?
Bienvenue à la GLEFU mes Frères